Mes cerf-volants monofils pour décorer le ciel mais pas que...

Le Delta JC ... une chimère

Le "Delta JC" est une chimère... non qu'il n'existe pas, au contraire. C'est le regroupement d'un ensemble d'idées développées par d'autres, au sein d'un même prototype de delta.

Voyons ce qui m'a inspiré et pourquoi.

 

Tout d'abord, je suis fasciné par les Synergetics Kites et en particulier ceux de Thomas Horvath. J'ai eu le plaisir de réaliser deux Urban Ninjas avec lesquels je prends beaucoup de plaisir en indoor, mais aussi à l'extérieur. Une fois, j'en ai même monté un avec une queue en statique. Donc, un bon point de départ. Sur le forum d'aérophoto, quelqu'un en avait parlé et se demandait s'il était possible d'adapter un Urban Ninja pour en faire un porteur stable. Mouais, il ne faut pas pousser quand même. Mais l'idée de base resta de faire un delta avec une vergue "ventrale" et non "dorsale" comme sur un delta classique. Le choix du matériau de construction ne fut pas facile, je me tournais vers un assemblage de 2 morceaux de tubes en fibre de verre 10mm renforcés à l'intérieur... Mais au cours d'un festival, je tâte une barre tubulaire en fibre de verre de 2 mètres provenant de chez e-kite.net. Et quand j'ai vu l'épaisseur de la paroi, j'ai dit "bingo !" et même pas besoin de renforcer. Voici le point de départ de tout. Et puis, quiite à utiliser le système de vergue "ventral", autant ajouter le système de tension "dorsal" (en fait 3 fils tendus entre les connections de la vergue et l'extrémité arrière du longeron). Dans les contions du premier vol (vent assez fort), ce système ne fut pas pertinent et donc je l'ai détendu. Mais je pense que dans un vent très léger, il pourrait être utile.

 

Puis, toujours sur le même forum, Charlot a évoqué la réalisation de son grand delta avec du matériel pas cher, des cannes à pêche télescopiques de chez Décathlon. Et paf une deuxième idée à prendre et à ressortir à l'occasion. Mon delta sera grand, les bords d'attaque et le longeron seront en "matériel de pêche".

 

Avec une vergue façon Urban Ninja, la quille ou dérive devait s'en retrouver modifiée (trouée pour laisser passer la barre)... mais ça ne me plaisait pas. De plus, j'ai un delta F-Tail Beam de chez Colors in Motion qui vole super bien sans aucune dérive. Donc dans un premier temps, je me suis dit, "au diable la dérive", mais après réflexion, le système de dérives arrières inclinées de Sylvien Venet pour les Jessica m'a donné une idée. Et boum une de plus. Donc j'ai équipé l'arrière de mon delta de deux dérives inclinées. Au regard du premier vol, je ne sais pas si ces dérives sont "efficaces", il faudra que j'essaye sans une prochaine fois. D'autre part, la forme des pièces de tissu n'est pas optimale, il y a de "sales" plis... peut-être qu'il va falloir que je rigidifie un peu avec des baguettes...

 

Enfin, pour les cotes, c'est un peu à ma sauce... en gros, un mélange de ce que j'ai trouvé là : http://es.kiteplans.org/cat_1/sub_12/ et http://kap.online.fr/plandeltas.htm

 

Trêve de blablas, voici une photo de l'engin :

 

 

Et quelques photos de détails :

 

Le Rokkatrou

Aaaaaah le Rokkatrou, quel cerf-volant.

 

 

Tout d'abord rendons à César ce qui lui appartient : ce cerf-volant est une réalisation initiale de Nicolas Chorier. Celui-ci lui a donné le nom de Rok'n Roll, car il est un compromis entre un rokkaku traditionnel et un Pearson roller (ou simplement un roller). Après avoir acheté, lu et admiré son livre, " En Vol au Dessus de l'Inde", je remarque un photographie de ce cerf-volant. Cela se confirme par un reportage sur Nicolas diffusé sur Arte il y a quelques années (peut-être que j'en diffuserai une copie frelatée), on y voyait ce type de cerf-volant décliné en plusieurs tailles. J'en remarque la stabilité, et comme j'aime la sensation que procure un rokkaku sur une ligne (ça tire franchement), je décide d'en fabriquer un.

 

 Voici une vidéo sur le travail de Nicolas Chorier caputurée sur une émission indienne, car il vit là-bas :

 

 

Entre temps, un sujet est évoqué sur le forum d'Emmanuel, lançant un questionnement sur les rokkakus avec évidements. Mon intérêt sur la bête est partagé par d'autres...

 

Comme j'avais comme projet d'aller au Pérou, j'ai tout de suite décidé que ce cerf-volant, une fois plié, ne dépasserait pas 1m de long. Du coup je pars du plan d'origine, en repectant les cotes : longueur 3m, vergue haute 2m20, vergue basse 2m. Pour ce qui est de la structure, le longeron est constitué de 3 tronçons de 1m en carbone Exel 12mm, la vergue haute est formée de 2 morceaux de 1m et une pièce intermédiaire de 20cm le tout en carbone Exel 10mm, enfin la vergue basse est constituée de 2 barres de 1m en carbone Exel 8mm.

 

 

J'avais choisi cette structure par rapport à des réflexions de Christian Bécot et mon expérience personnelle. Le bridage est en 3 points en haut comme en bas pour répartir, autant que possible, la traction sur les différentes barres. Au niveau des raccords alu, toutes les barres ont été doublées par l'intérieur sur 8cm, pour éviter l'écrasement du carbone lors des différentes flexions des barres. Cela est pratique avec les barres Exel, car du 10mm rentre parfaitement dans du 12mm, idenm pour le 8mm avec le 10mm et le 6mm avec le 8mm. Autre amélioration, toutes les barres sont dans des goussets. Pourquoi ? Tout simplement pour éviter aux barres de flamber (se tordre en "S"), ce qui peut être fatal, pour la stabilité du cerf-volant, vu que ça perturbe lourdement la symétrie. Enfin, comme pour mon rokkaku Phoenix, sur une suggestion de Pierre Fabre, la voile est doublée de sangle le long des vergues, pour éviter que le tissu finisse par se distendre à cause de la tension. Enfin ces sangles sont solidaires des câbles qui permettent d'arquer les vergues. Du coup la tension de ces câbles permet aussi de tendre la voile. Pour le montage du cerf-volant, c'est parfois galère et ça demande une certaine habitude, mais au final, il a un vol incomparable. J'ai l'impression d'avoir mis tout ce que j'ai pu retenir de bon des cervolistes que j'ai pu croiser.

 

Bilan, c'est une vrai machine de guerre pour l'aérophotographie : je l'ai surnommé "l'Arme Fatale" car il a une plage de vent extraordinaire.

Voici une vidéo que j'ai faite pour montrer ses capacités dans un vent pourri, rafaleux avec passages de thermiques :

Le Rokkaku Phoenix

Au 11eme festival de Vitoria en 2008, par une traitre rafale, j'ai perdu mon rokkaku bleu noir et blanc dans le lac. Malgré la recherche de Mathieu Mayet (et je l'en remercie), ce cerf-volant n'a pu être retrouvé... Il avait sombré. C'était ma première réalisation de grand monofil (je n'avais fait qu'un petit Eddy auparavant). Aussi, je me devais d'en refaire un d'autant que ce rokkaku me servait de porteur pour faire de l'aérophotographie.

 

J'ai choisi le Phoenix pour faire renaître mon rokkaku perdu. Je me suis basé sur le plan de Pier Fabre, dont j'ai eu le plaisir de faire voler l'Aérophage et 2 Rokkakus.

Le mât est en carbone Exel 10mm (en deux morceaux de 1m), la vergue haute est en fibre de verre 8mm (longueur 155cm), et la vergue basse est en carbone 6m. J'ai pris ce que j'avais sous la main...

 

Voilà le résultat :

 

La Sentinelle ou presque

La Sentinelle est un cerf-volant conçu et fabriqué par Ramlal Tien. Sur un principe de construction simple et une mise en forme assez originale, cela donne un cerf-volant très esthétique... mais monochrome. Aussi, je m'en suis fabriqué une bicolore... que je sors de temps en temps mais que sur ma plage.

 

Le Pyro-Delta

Je me suis acheté un Pyro Delta d'envergure 2m, juste pour avoir un truc sympa pour décorer le ciel sous presque tout type de vent. C'est un joli cerf-volant bien fait que j'ai eu la flemme de me fabriquer, surtout au prix de reviens "made in China"...

 

 

Tellement il vole bien, j'en ai acheté deux autres (un autre bleu et un mauve). Et en les mettant en train, ça tire fort, mais c'est joli,... et finalement très solide.